Notre guide
Vous vous demandez quelle est la répartition idéale des repas d’un chat sur une journée ? Concrètement, un chat adulte en bonne santé devrait bénéficier d’au moins 4 à 6 petits repas répartis tout au long de la journée voire plus, incluant au moins une portion d’alimentation humide. Ce fractionnement respecte au mieux son comportement alimentaire naturel : de nombreux petits repas, souvent de nuit comme de jour. Laisser les croquettes en libre-service peut convenir à certains chats capables d’auto réguler leur prise alimentaire, mais ce n’est pas toujours l’idéal, notamment pour ceux ayant tendance à l’embonpoint. Mieux vaut instaurer une répartition raisonnée, en jouant sur les horaires fixes ou variables selon la routine du foyer, pour répondre aux besoins énergétiques du chat tout en prévenant la suralimentation.
Le chat est un grignoteur naturel. À l’état sauvage, il chasse et consomme de petites proies (souris, oiseaux) tout au long de la journée et de la nuit. Chaque proie représente un petit apport énergétique (30 à 50 kcal), ce qui l’amène à manger 10 à 20 fois par 24h. Même domestiqué, ce comportement perdure.
En reproduisant ce schéma grâce au fractionnement des repas, on :
L’adoption de cette bonne pratique passe par le choix d’une gamme adaptée et une répartition idéale des repas sur la journée.
Les distributeurs automatiques peuvent sembler représenter la solution idéale pour les foyers absents en journée. Ils permettent de fractionner les repas, même sans présence humaine. Mais attention, ils ne sont pas toujours sans inconvénient.
Chez certains chats, leur utilisation peut dérégler le comportement alimentaire par une anticipation excessive de la distribution (le chat reste assis devant pendant des heures), par une hyperréactivité au bruit (le chat part en trombe dès qu’il l’entend) et par la création de TOC alimentaires ou comportementaux (frustration, stress, focalisation).
Ce type de relation à la nourriture n’est ni sain ni enrichissant. On observe parfois plus d’anxiété qu’un véritable apaisement.
Il existe une grande variété de gamelles ludiques dans le commerce, de niveaux de complexité différents, à adapter selon les habiletés du chat. Certaines nécessitent de faire rouler des croquettes dans un labyrinthe, d’autres d’attraper les aliments avec la patte ou la langue.
Ces dispositifs ont de nombreux bénéfices, mais ils permettent principalement de reproduire le comportement de chasse naturel du chat, de stimuler son activité mentale et physique, de ralentir la prise alimentaire et de prévenir l’ennui et l’anxiété. En outre, les gamelles ludiques permettent de solliciter différentes parties du corps (pattes, gueule, langue) et de prolonger la durée d’un repas, sans frustration.
Et contrairement aux idées reçues, les tapis de léchage ne sont pas réservés aux chiens ! Ils peuvent aussi être utilisés pour les chats avec de l’humide (pâtée, ration ménagère mixée, purée de légumes…). Cela permet :
En plus de maintenir un bon rythme alimentaire, ce type de gamelle répond aux besoins cognitifs du chat.
La gamelle à puce peut être très intéressante pour préserver l’alimentation humide plus longtemps (éviter qu’elle sèche ou que les mouches y pondent) et pour gérer plusieurs chats avec des rations ou régimes spécifiques (régime médicalisé, rationné, etc.).
Elle permet ainsi de contrôler qui mange quoi, tout en laissant à chaque chat un accès personnalisé.
Mais que donner à son chat et quelle est la répartition idéale des repas d’un chat sur une journée ? Réponse !
L’idéal est de diviser l’apport énergétique quotidien en 4 à 6 portions, réparties sur la journée et la nuit. Cela peut se faire avec ou sans dispositif spécifique, selon le rythme de vie du foyer. Voici quelques exemples de répartitions :
Cette approche permet de respecter les besoins énergétiques du chat, tout en évitant les longues périodes de jeûne (supérieures à 6h) qui peuvent générer stress, hyperacidité gastrique ou excès de faim ultérieur.
Le chat est un petit buveur par nature. Cette particularité s’explique par ses origines de chat du désert : ses ancêtres obtenaient la majeure partie de leur eau via leurs proies. En conséquence, même s’il a accès à une gamelle d’eau, il ne compense pas toujours une alimentation sèche par une prise d’eau suffisante.
L’alimentation humide (pâtée, ration ménagère, etc.) permet alors d’augmenter significativement l’apport hydrique quotidien ; de prévenir les troubles urinaires (cystites, cristaux, calculs) ; de soutenir la fonction rénale, notamment chez les chats âgés ou sensibles et de favoriser une meilleure satiété grâce à un volume plus important.
Pour toutes ces raisons, il est recommandé d’inclure au moins un repas humide par jour, même pour les chats habitués aux croquettes. C’est un investissement simple pour la prévention santé à long terme.
À la maison, mes quatre chats suivent un rythme commun de quatre repas par jour, bien adapté à notre organisation. Le matin au réveil, chacun reçoit une petite portion de pâtée, puis une ration de croquettes en milieu de journée — soit avant mon départ, soit le midi quand je suis présente. En fin d’après-midi, nouvelle dose de croquettes, et le soir, avant le coucher, je termine avec une portion d’alimentation humide (pâtée ou ration ménagère selon les jours).
Lorsque je suis à la maison, je peux fractionner davantage les repas, allant jusqu’à six prises alimentaires réparties dans la journée, notamment en jouant sur les croquettes.
Joker, le plus âgé, suit une alimentation spéciale senior. Pour garantir qu’il mange à son rythme sans être dérangé, il dispose d’une gamelle à lecteur de puce, accessible uniquement pour lui. Les trois autres partagent deux gamelles ludiques complexes pour les croquettes, qui leur offrent une vraie stimulation. Pour l’alimentation humide, j’utilise des gamelles classiques le matin, puis des gamelles ludiques ou des tapis de léchage le soir, afin de ralentir la prise alimentaire et renforcer l’expérience sensorielle du repas.
Ainsi, grâce à une répartition idéale des repas sur la journée, vous pouvez à la fois satisfaire l’appétit de votre compagnon à quatre pattes, mais également le stimuler !
Camille Coste, agronome spécialisée en nutrition canine et féline
Parce que prendre soin de son animal est un apprentissage permanent…
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