Voyager avec son chat :
notre guide

Mon expérience dans le voyage avec mon compagnon à quatre pattes

Je me souviens de mes débuts de maman chat en tant qu’adulte : j’ai adopté Mia lorsqu’elle avait 3 mois et, étudiante, je naviguais entre Lyon la semaine, en appartement, et la campagne beaujolaise les week-ends dans la maison de famille avec jardin, pour le plus grand bonheur de Mia… Et comme elle adorait ces week-ends à la campagne, impensable pour moi de l’en priver, mais le trajet se révélait à chaque fois être une véritable galère !

Ma méthode à l’époque : mettre le harnais à Mia, la porter, la déposer et l’accrocher dans son sac de transport, monter dans la voiture, verrouiller la ceinture de sécurité, mettre la musique et commencer à rouler. Mais était-ce adapté ? Sans surprise, non. Alors, comment ferais-je pour voyager avec mon chat aujourd’hui, forte de mon expérience ? Réponse !

Préparer son chat et son matériel avant le départ

Si vous vous demandez comment voyager avec votre chat, cela commence en réalité bien avant le jour du grand départ. En effet, pour préparer votre compagnon à ce moment, il faut essayer de limiter au maximum le stress induit par la notion de voyage.

L’anxiété trouve souvent sa source dans une association négative : pour beaucoup de chats, la caisse n’est sortie que deux fois par an, sent encore les odeurs de stress des visites vétérinaires et annonce piqûres ou manipulations désagréables. Pour inverser cette perception, vous pouvez intégrer votre panier de transport au cadre de vie quotidien : placé ouvert dans une pièce de passage, garni d’un plaid familier, d’un jouet apprécié ou d’une friandise glissée à l’occasion, il devient peu à peu une zone refuge imprégnée de l’odeur rassurante du chat, un « non-sujet » plutôt qu’un signal de danger.

Certains compléments naturels peuvent accompagner cette acclimatation : l’α-casozépine, présente dans le Zylkène, offre un effet apaisant comparable à celui d’un sédatif léger chez l’humain. En outre, la passiflore, la valériane ou encore des sprays de phéromones vétérinaires déposés dans la caisse, la voiture ou le panier du vélo peuvent diffuser des signaux olfactifs calmants.

Le choix du contenant dépend, pour sa part, du mode de déplacement. En cabine d’avion, la réglementation impose une caisse homologuée et fermement verrouillée. En randonnée, un sac à dos dédié (muni d’une petite laisse interne fixée au harnais) s’avèrera idéal et, pour un usage routier, la caisse rigide reste la solution la plus protectrice.

Qu’il s’agisse d’un sac ou d’une coque, l’essentiel est de concilier un espace suffisant pour que le chat puisse se retourner avec une taille restreinte pour éviter le ballotage.

Lorsque l’on dispose de son propre véhicule, l’habituation peut se faire par étapes progressives : ouvrir et fermer la caisse dans différentes pièces, transporter votre chat de la cuisine au salon, puis jusqu’à la voiture moteur coupé, avant de démarrer sans bouger, puis de rouler deux minutes, cinq minutes, dix minutes — toujours dans le calme.

Gérer le trajet dans les meilleures conditions

Maintenant que vous savez comment vous préparer à voyager avec votre chat, voyons comment gérer le trajet en lui-même.

Le jour J, quelques gestes simples peuvent améliorer le confort de votre compagnon : maintenir une température stable, éviter les courants d’air, privilégier un fond musical doux (le piano classique donne d’excellents résultats sur la fréquence cardiaque féline) et préparer, au cas où, une alèse absorbante au fond de la caisse pour contenir les vomissements ou diarrhées induits par le stress.

Veillez également à garder à portée de main des lingettes individuelles et des sacs hermétiques, même si ce n’est pas l’option la plus écologique, pour intervenir rapidement sans devoir sortir la caisse sur l’aire d’autoroute, car il s’agit d’une situation périlleuse où un chat affolé pourrait s’échapper à plusieurs centaines de kilomètres de la maison.

L’adaptation une fois arrivés à destination

Une fois arrivés, la priorité consiste à recréer un environnement olfactif familier. Pour ce faire, frottez sur les pieds de table ou les encadrements de porte les tissus chargés de l’odeur de votre chat, disposez ses griffoirs, ses paniers et ses doudous dans les pièces stratégiques et diffusez éventuellement quelques pulvérisations de phéromones.

Dans un lieu inconnu, la sagesse impose de garder votre chat en intérieur durant les premières vingt-quatre heures, voire davantage. En effet, une sortie libre trop précoce exposerait à un risque majeur de fugue sans repère. Pour les félins particulièrement casaniers, un enrichissement du territoire intérieur par la mise en place d’un arbre à chats, de postes d’observation en hauteur, de cachettes multiples et de sessions de jeu maintiendra l’activité et le bien-être sans aucune obligation d’accès extérieur.