Notre guide
Vous pratiquez régulièrement le canicross avec votre compagnon à quatre pattes et ne savez pas quelles croquettes seraient les plus adaptées à son épanouissement dans le cadre de cette activité physique ? Nourrir Comme La Nature vous révèle aujourd’hui quelles croquettes privilégier pour un chien pratiquant le canicross !
La notion de « chien de canicross » est très vaste, aussi vaste que la notion de « coureur ou traileur » chez l’humain. On peut distinguer 4 cas :
Le canicrosseur « novice » en surpoids : l’activité physique démarre à peine, et votre chien est encore en surpoids. Il faudra plutôt privilégier un aliment dit « light », c’est-à-dire assez riche en protéines et en fibres, pour assurer sa satiété, mais pas trop riche en lipides pour permettre la perte de poids, quitte à changer d’aliment plus tard si c’est nécessaire.
Valeurs cibles de croquettes :
Exemples :
Le canicrosseur « débutant », à son poids de forme, qui court une ou deux fois par semaine, en libre ou en traction, sur de courtes distances (5km ou moins). Dans ce cas, une alimentation physiologique classique pour chien adulte suffit, en augmentant éventuellement un peu la quantité donnée les jours où l’activité est plus importante.
Valeurs cibles de croquettes :
Exemples :
Le canicrosseur « régulier », qui court plusieurs fois par semaine, en libre ou en traction, et/ou sur des distances plus longues. Dans ce cas, il est déjà préférable de choisir un aliment un peu plus calorique, qui vous permettra de mieux gérer le volume d’aliment donné et le moment où vous le donnez par rapport à l’effort.
Valeurs cibles de croquettes :
Exemples :
Le canicrosseur « athlète », qui s’entraîne pour être performant. Dans ce cas, il faudra privilégier un aliment riche, adapté aux chiens sportifs, dont le besoin énergétique est accru et dont les besoins en certains nutriments sont accrus également.
Valeurs cibles de croquettes :
Exemples :
Maintenant que vous savez quels types de croquettes privilégier pour un chien pratiquant le canicross, nous pouvons nous pencher sur les caractéristiques pures des aliments à donner à votre compagnon, en commençant par les glucides, lipides et protéines.
Plus le chien est un « sprinteur » (lévriers, agilitistes avec un temps de course < 10 min), plus le glycogène musculaire sera utilisé comme source principale d’énergie pendant l’effort, et il y aura donc besoin plutôt d’un aliment équilibré en protéines et glucides, pas forcément très gras, et d’une supplémentation post-effort en glucides. À l’inverse, pour un chien d’endurance type chien de traîneau, l’essentiel de l’énergie proviendra de l’oxydation des lipides, on aura donc besoin d’un aliment plus riche en lipides, pas trop riche en glucides et digeste.
Pour le chien de canicross (et de caniVTT, canipédicycle, skijoering, canitrail), l’effort est qualifié d’intermédiaire. L’entraînement est généralement quotidien, et compris entre 20 et 120 minutes. Pour un tel effort, le chien a besoin à la fois de glycogène et de lipides pour générer l’énergie utilisée. Il est donc recommandé de le nourrir avec un aliment relativement riche en lipides, mais sans excès (40-50% de l’énergie métabolisable), et assez riche en protéines, là encore sans excès pour limiter les fermentations dans l’intestin (30% de l’énergie métabolisable).
Grâce à un apport supérieur en lipides, l’organisme s’adapte afin de mieux les utiliser pour fournir de l’énergie au repos et à l’effort (augmentation du nombre de mitochondries dans les cellules, et favorisation du métabolisme aérobie). Un apport modéré en glucides permet quant à lui de limiter les variations de glycémie et de reconstituer le stock de glycogène musculaire, permettant ainsi de soutenir un effort plus intense (> 60% VO2 max). La proportion de glucides doit être facile à digérer pour limiter le volume fécal, éviter des troubles digestifs liés à la fermentation, et éviter de prédisposer à une rhabdomyolyse d’effort.
Il est recommandé de ne pas avoir trop de fibres solubles, car cela favorise les fermentations et les troubles digestifs. Le taux « idéal » de fibres solubles est d’environ 1,5 % de la matière sèche de l’aliment.
La plupart des aliments commerciaux sont bien équilibrés en vitamines et minéraux (avec une adaptation des quantités pour les aliments très riches en graisses pour chiens de traîneaux). Il ne sera généralement pas nécessaire de supplémenter le chien en vitamines et minéraux, sauf dans le cas d’une ration ménagère (cuite ou crue).
L’aliment doit être appétent et facile à consommer, et être bien digéré par l’animal pour diminuer le volume des selles et le risque de défécation pendant une compétition.
L’alimentation doit être sans risque sanitaire (si vous donnez de la viande, privilégiez la viande cuite à la viande crue, et faites très attention à la conservation de votre viande).
En cas d’utilisation d’un aliment « pour le sport » en période d’entraînement et d’un autre aliment « de base » pour les périodes de repos, faites bien attention à réaliser une transition longue si la quantité de lipides est très différente : il faut à l’organisme environ 6 semaines pour s’adapter à une augmentation du taux de lipides dans l’aliment (et pouvoir être performant avec un fort taux de lipides).
Sources
Parce que prendre soin de son animal est un apprentissage permanent…
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